L’UNEQ déplore que le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, doive abandonner son poste après avoir mené pendant un an des consultations auprès du milieu culturel et sans avoir eu le temps de déposer le plan d’action de sa nouvelle Politique.
Pourtant, le gouvernement Couillard était conscient que l’ensemble du milieu culturel, espérant que la révision de la politique culturelle québécoise vieille de 25 ans apporterait un souffle nouveau, s’était mobilisé pour travailler en ce sens : les nombreuses consultations qui ont été faites dans toutes les régions ont connu une grande affluence, et les associations de créateurs et d’artistes ont déposé des centaines de mémoires, comme l’ont fait d’ailleurs éditeurs, bibliothécaires et libraires, pour ne nommer que ceux-là.
Le ministre Luc Fortin avait même formé un comité de travail, regroupant la majorité des associations culturelles, qui s’est réuni à quatre reprises et doit même se revoir ce jeudi pour faire un bilan des discussions et établir les priorités à inscrire au plan d’action du ministère de la Culture et des Communications, sans compter le forum où une grande partie du milieu culturel avait livré ses recommandations au ministre Fortin.
C’est au coeur de ce déploiement d’efforts que le premier ministre Couillard a décidé de déplacer Luc Fortin vers un autre ministère et de nommer pour le remplacer une nouvelle ministre, Marie Montpetit, dont la tâche risque fort de se révéler délicate.
L’UNEQ a encore une fois le sentiment que le gouvernement accorde bien peu d’importance à la continuité dont a besoin le milieu culturel alors que celui-ci, à sa demande, a dépensé temps et énergie en toute bonne foi et avec compétence pour participer aux travaux qu’on réclamait de lui dans un contexte où les créateurs voient leurs droits de plus en plus érodés.
L’UNEQ demande instamment que le plan d’action soit déposé comme prévu au mois de décembre prochain, afin que le milieu culturel puisse se prononcer sur ce projet que les créateurs et les artistes attendent déjà depuis trop longtemps.
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