Les musées, acteurs de développement et de cohésion dans les communautés

Culture Montérégie organisait une rencontre des membres du comité muséologie le 29 août dernier. Au menu de cette rencontre, plusieurs sujets fort importants pour le milieu muséal, notamment le processus d’agrément par le ministère de la Culture et des Communications (MCC), dans lequel les institutions étaient engagées jusqu’à février de cette année.

Un total de 14 institutions montérégiennes sont agréées par le ministère de la Culture et des Communications, dont 5 pour la première fois. Il s’agit du Musée de la société des Deux-Rives, de la Société historique du Comté de Brome, du Centre d’interprétation du site archéologique Droulers/Tsiionhiakwatha, de la Maison Le Pailleur et de la Maison amérindienne. Le nombre d’institutions reconnues en Montérégie témoigne du dynamisme de ce secteur et de la qualité du travail de ses gestionnaires et dirigeants.

L’agrément confirme que l’institution muséale qui le possède est d’intérêt public et garantit à la population l’accès à des lieux culturels qui respectent des standards de gouvernance et de gestion dans la réalisation de leur mandat. L’agrément, d’une durée de 5 ans, assure le respect de normes reconnues à l’échelle internationale en matière de pratiques muséologiques ainsi que de protection et de mise en valeur du patrimoine par les institutions muséales.

Grâce à cette attestation, les institutions deviennent admissibles à certains programmes d’aide financière du MCC et d’autres partenaires gouvernementaux. L’agrément donne ainsi plus de poids au levier économique que constituent les musées dans leur région. Facteur d’attractivité touristique, outil pédagogique exceptionnel à la rencontre de citoyens de toutes les générations, source de fierté pour les régions, les musées génèrent des retombées financières et des investissements privés et publics (québécois et fédéraux) significatifs.

Bien sûr, l’admissibilité de nouvelles institutions muséales aux programmes gouvernementaux suppose la nécessité de fonds publics plus importants. Le plan d’action de la nouvelle politique culturelle du Québec prévoit 3 millions de dollars additionnels par année pour les 5 prochaines années. Cette somme demeure toutefois inférieure aux besoins exprimés par le milieu qui doit satisfaire des critères de gestions et de gouvernance élevés.

Mais ces critères, les musées les endossent pleinement et vont même au-delà, comme en témoigne la nouvelle définition de musée de l’ICOM, le Conseil international des musées, qui sera présentée à Kyoto le 7 septembre prochain. Cette nouvelle définition est certes ambitieuse, mais elle vient mettre en lumière le rôle des musées au sein des communautés.

Nouvelle définition de musée par l’ICOM

Les musées sont des lieux de démocratisation inclusifs et polyphoniques, dédiés au dialogue critique sur les passés et les futurs. Reconnaissant et abordant les conflits et les défis du présent, ils sont les dépositaires d’artefacts et de spécimens pour la société. Ils sauvegardent des mémoires diverses pour les générations futures et garantissent l’égalité des droits et l’égalité d’accès au patrimoine pour tous les peuples.

Les musées n’ont pas de but lucratif. Ils sont participatifs et transparents, et travaillent en collaboration active avec et pour diverses communautés afin de collecter, préserver, étudier, interpréter, exposer, et améliorer les compréhensions du monde, dans le but de contribuer à la dignité humaine et à la justice sociale, à l’égalité mondiale et au bien-être planétaire.

Partager :