Déjà, plusieurs candidats ont annoncé leurs couleurs dans ce tableau électoral qui redéfinira bientôt le paysage à la grandeur du Québec. Les élections qui viennent auront énormément d’importance pour quiconque croit que les gouvernements de proximité peuvent donner du sens à la collectivité et à la notion de territoire.
Au cours de la dernière année, l’ancrage territorial a vu une crise majeure survenir dans deux secteurs vitaux : le tourisme et la culture. L’automne sera l’occasion de faire valoir le rôle déterminant des élus municipaux dans leur milieu afin de relancer ces secteurs.
Et leur pouvoir n’est pas que financier. Il concerne aussi — et surtout — leur vision pour le mieux-être des citoyens. Or, la culture constitue un pilier de ce mieux-être, un rouage essentiel de la santé et du développement. Elle est au cœur même du lien et de l’attractivité. Elle marque les lieux où il fait bon vivre.
Le présent texte adresse donc une invitation à chacun de nous : soyons les acteurs de cette vision auprès de nos représentants. Demandons qu’ils prennent de réels engagements financiers pour les arts et la culture ; qu’ils fassent du patrimoine un bien d’appartenance et de tourisme ; qu’ils appuient les porte-voix que sont les médias communautaires et locaux ; qu’ils soutiennent une offre culturelle de qualité et proportionnelle à la taille démographique des villes et des MRC ; qu’ils favorisent les échanges interrégionaux et intermunicipaux ; qu’ils reconnaissent la culture comme pilier de développement économique ; et enfin, qu’ils contribuent davantage à la diffusion des produits culturels locaux (œuvres numériques, art public, etc.).
Comme citoyens, comme artistes, comme défenseurs de la culture, nous avons le pouvoir d’influencer et de nourrir la vision de ces hommes et ces femmes politiques. Ne nous contentons pas d’être spectateurs.
Au cours des prochaines semaines, nous vous proposerons des outils pour passer à l’action.