Je n’y ai jamais mis les pieds, pourtant, j’aime Philadelphie. Il n’y a pas si longtemps, mes deux seules références culturelles de cette ville étaient : Rocky Balboa (je sais!) et l’œuvre sculpturale LOVE de l’artiste, Robert Indiana.
Précurseur en art public
Fairmount Park Art Association (renommé en 2012 : Association for Public Art – aPA) a été créée, en 1872, par des citoyens qui croyaient que l’art pouvait jouer un rôle dans la croissance de leur ville. L’histoire raconte que deux amis, Charles H. Howell et Henry K. Fox, ont d’abord fondé l’association pour revitaliser un parc avec des sculptures extérieures, et ainsi contrer l’impact inesthétique causé par la montée de l’industrialisation. Dès 1906, la mission s’est étendue à l’ensemble du territoire dans le but de créer un « musée sans mur » pour embellir les espaces de vie.
L’implication de la communauté a permis de doter la ville d’un héritage culturel inestimable et d’en faire une destination touristique de choix. La devise est simple : l’art pour tous, en tout temps.
L’art et la culture, moteurs économiques
Ce projet, qui perdure depuis 147 ans, a débuté par l’installation d’une seule œuvre; aujourd’hui, ce sont plus de 1000 monuments qui font la signature particulière de cette ville hautement culturelle. Les impacts économiques de l’art sont phénoménaux pour la ville, avec un apport de 3,3 milliards de dollars en dépenses directes et indirectes. Visionnaire, Philadelphie? Assurément innovante, à tout le moins! L’aPA était le premier organisme indépendant à but non lucratif du genre en Amérique, à se consacrer à l’art public et à son intégration dans les projets d’urbanisme et de design.
En attendant de pouvoir me rendre à Philadelphie, je me réjouis de pouvoir rester en Montérégie et d’y admirer les œuvres du Musée à ciel ouvert de Saint-Lambert. Avec sa population de 22 000 habitants, la Ville de Saint-Lambert peut être fière de sa galerie extérieure. Treize nouvelles œuvres seront d’ailleurs révélées le 18 mai, et j’y serai avec bonheur!